Nous étions six pour la première de ce qui devrait – on l’espère – être une longue série de sorties à vélo.
Six valeureux cyclistes à s’être levés aux aurores, alors qu’un épais brouillard recouvre le Plateau.
8h10, gare de Cossonay. Il y a des bouchons… De plus, le distributeur ne connaît pas notre point de départ: Sainte-Croix!
Dès Yverdon-les-Bains, l’équipe est au complet. Il y a Marc, Nicolas, Samuel, Serge, Valéryne et Luc.
Une équipe entre 30 et 67 ans accompagnée de vélos entre 26 et 29 pouces
Arrivés en-dessus du brouillard, nous sautons du train pour filer en forêt, encore givrée par la fraîcheur de la première nuit de novembre.
Une alternance d’asphalte et de gravier à flanc de coteau pour débuter la journée
Le sommet de la première bosse pointe déjà le bout de son nez: le chalet de Grange Neuve, caché dernière le Suchet, domine le Col de l’Aiguillon.
Grand ciel bleu au Col de l’Aiguillon alors que le lac de Neuchâtel est sous la brume. C’est l’heure des 10 heures!
Fini l’asphalte, et pour un bon bout! Tronçon vallonné et caillouteux bercé par une lumière incroyable. On n’y croisera pas un chat. Ni une vache, la désalpe ayant eu lieu plusieurs semaines auparavant.
Succession de descentes, faux-plats et passages délicats sur quelques kilomètres
Puis, une belle grosse descente jusqu’à Vallorbe! Nous profiterons d’un banc pour faire un arrêt pic-nic.
Le Suchet est derrière nous. Et la Dent, objectif de la journée, droit devant!
Après avoir fait le plein à la fontaine de Vallorbe, c’est parti pour le gros morceau: plus de 700 mètres de dénivelé pour atteindre le sommet de la Dent Vaulion. C’est fou, nous sommes le 1er novembre, et il fait presque trop chaud!
Sur l’ancienne route pour la Vallée de Joux, la fatigue fait son apparition. Tout comme un troupeau de vaches
Les virolets qui mènent à la Petite Dent ne laissent personne indifférent et les jambes commencent à piquotter sérieusement…
Six virages à la limite de l’adhérence des pneus. Il n’en aurait pas fallu plus… Mais la vue sur la Vallée vaut bien l’effort!
Alors que certains pensaient le plus dur derrière, la route s’arrête! Y a bien un chemin mais… beaucoup trop raide pour passer à vélo.
Si certains poussent, d’autres préfèrent porter le vélo. Heureusement, en dix minutes c’est réglé!
Arrivés au chalet de la Dent, reste le dernier bout jusqu’au sommet!
Alors, la Dent de Vaulion en VTT, ça passe ou ça passe pas?
Et un fois, en haut, la vue est juste incroyable!
Gros plan sur les Alpes bernoises. Ca le fait, non?
Toute l’équipe au sommet de la Dent de Vaulion. Bravo!
Il est plus que temps de penser à la descente. Dans deux petites heures, il fera nuit et il reste 35 kilomètres. Il faut viser au plus court… En à peine une demi-heure d’asphalte, nous voilà du côté de Romainmôtier.
Plongeon dans le Lac de Joux!
L’asphalte fût tellement lisse qu’on aura même le temps pour une tranche de tarte et une grosse tasse de thé bien chaud au Prieuré de Romainmôtier.
Romainmôtier: cet endroit est une île au milieu du temps
Et puis, alors que le soleil s’en va, vient la partie de feuilles mortes tant attendue, dans la gorge du Nozon. Ce fût court, mais qu’est-ce que ce fût bon!
Difficile de voir les branches et les cailloux sous un tapis de feuilles pareil. De toute façon, il fait bientôt nuit. Fonce!
Et dire que nous sommes au Milieu du Monde! A gauche, les gouttes de pluie s’en vont pour la mer du Nord. A droite, elles partent pour le Sud, rejoindre les eaux de la Méditerranée.
Et nous, c’est vers Cossonay qui nos vélos nous emmènent. Le long de cette bonne vieille Venoge qui nous guide alors qu’il fait de plus en plus sombre.
Après les couleurs pastelles de la fin du jour, on n’y voit bientôt plus rien. La Venoge nous montre la direction à suivre. Reste à ne pas tomber dedans!
Au final, près de 70 kilomètres auront été parcourus lors de cette première sortie. Associés aux 1’200 mètres de grimpette, ça fait déjà pas mal… Nous sommes cuits mais peu importe, nos efforts ont largement été récompensés par cette journée exceptionnelle.
Vivement la prochaine!
Merci à Marc et Nicolas pour leurs apports photographiques.